Mon approche photographique a évolué au fil des ans. Elle s’est adaptée à ma sensibilité, à mon ressentie et à cette symbiose que j’éprouve lorsque je suis en contact avec la nature. Les expériences vécues ont été riches en découvertes de toutes sortes, et le sont encore aujourd’hui, mais à un autre niveau.
La photographie est devenue un prolongement de ma conscience, elle m’invite à exprimer (en images) mes paysages intérieurs. Elle a relié le cœur à ma vision.
Oh, au début, j’accordais beaucoup d’importance à la technique. Pour m’améliorer, la pratique devenait mon mantra. Photo ratée ? Pratique. Photo boff… Pratique. Heu… Pratique.
Je pouvais facilement me considérer nulle si le résultat était moyen. La perfectionniste en moi sabotait ma créativité. Mais temporairement. Curieusement, je poursuivais mes expérimentations. Car le besoin de créer était (et est toujours) plus fort que tout. Ce besoin de vibrer, d’explorer et d’expérimenter. De vivre quoi !
La curiosité en moi s’émerveillait. Et s’amusait.
J’ai lâché prise sur ce besoin de perfection. Je suis beaucoup moins pointilleuse sur le résultat. Les étapes du procédé créatif sont beaucoup plus satisfaisantes. Plus riches. Intérieurement.
Oh, je ne dis pas que la technique doit être abandonnée. Mais y accorder moins d’importance ouvre les portes de votre cœur. Là, où la magie vous concocte de belles surprises.
Accorder de l’importance au ressenti
Il y a tellement d’avenues, de styles, de façons de faire pour améliorer ses images, que l’on peut facilement s’y perdre. Par ailleurs, si l’image tant convoitée ne correspond pas à nos attentes, la déception nous gagne. La frustration aussi. Un sentiment qui ne mène nulle part, mais qui nous stimule à chercher des solutions.
Je ne regrette rien de cette époque. D’ailleurs, les leçons apprises font partie intégrante de mon cheminement, qui est toujours en évolution.
Aujourd’hui, je carbure au ressenti et au processus. J’utilise la photographie pour me sentir bien. Pour être en contact avec la nature. Et pour me re-centrer.
La technique ne constitue pas le point fondamental de ma démarche; j’accorde de l’importance au ressenti. Se déposer, ralentir, être à l’écoute pour mieux regarder, dans une symbiose qui invite à exprimer (en images) nos paysages intérieurs, voilà ce qui me guide.
En résumé, voici deux approches de la photographie :
La photographie technique
Vous apprenez à maîtriser votre appareil, à connaître les paramètres, à vous familiariser avec les ouvertures, les vitesses et les ISO. C’est quasiment un monde cérébral !
Où la technologie vient au service de l’homme pour lui permettre de saisir des images spectaculaires. Presque parfaites. Mais, le piège avec les photos « spectaculaires » c’est que vous vous enfoncez dans un processus créatif qui risque de vous décevoir.
Pourquoi ? Parce que vous misez touuuutes vos attentes dans le résultat.
Bien sûr, pour réussir nos photos, il faut connaître la base de la photographie. Je ne le dénie pas. Par contre, c’est une démarche qui décourage souvent les gens, par sa complexité et son manque de sensibilité.
Et c’est là que ma deuxième approche photographique entre en jeu.
La photographie intuitive
Celle qui vient du cœur, qui nous unit à l’univers et nous nourrit intérieurement.
Son approche est totalement différente ! Quand vous partez avec votre appareil photo, vous prenez le temps de vous déposer, d’observer, de regarder et même d’écouter. Autrement dit, vous essayez de décrocher. Mais c’est pas facile, je l’avoue ! (Rire)
Nous avons 60 000 pensées par jour qui nous trottent en tête. Nous sommes constamment en train de réfléchir à quelque chose. Toujours ! Toujours !
Quand vous partez faire de la photographie intuitive, y’a quelque chose de magique qui se produit. Au début, vous êtes aveuglé par les pensées qui envahissent votre esprit. Mais, peu à peu, à chaque déclic que vous effectuez, vous vous rapprochez davantage du processus.
Et là, une bulle de créativité se forme autour de vous. Vous vous abandonnez à votre sujet. Vous entrez en symbiose avec lui.
En fait, vous vous ancrer dans l’instant présent et c’est le plus beau cadeau que vous pouvez vous offrir.
Bonjour Anne, une fois de plus tu cerne très bien tout ce qui nous empêche d’être libre au fond de nous mêmes entre les pensées et la perfection.
Bon, pour les pensées pas facile très bien, mais pour la perfection le lâcher prise ça pourrait se faire doucement mais surement !
J’adore tes billets avec tes réflexions sur la pratique photo, c’est toujours très enrichissant.
Porte toi bien Anne et à bientôt 🙂
Bonjour Jean-Pierre,
Le lâcher prise n’est pas aisé, mais quand on y arrive, une libération se fait et une plus grande vision s’offre à nous. Merci pour ton retour.
À bientôt!
Coucou chère Anne !
encore une fois ton article force la réflexion que l’on peut/doit faire autour de la pratique photographique. Ton concept de « photographie intuitive » est une bonne expression pour exprimer notre ressenti face à un sujet qui nous émeut. De surcroît ton article est très bien écrit et l’on remarque de suite ta sensibilité et ton ressenti à travers tes mots et surtout de tes photos qui sont toujours expressives et pleines d’émotion visuelle. Tu relies très bien ton coeur à ta vision 🙂 et tu sais aussi très bien transmettre cette magie créative.
Encore bravo tu es formidable !
Bonne et douce semaine à toi, bisous !
Bonjour cher Gérard,
Merci pour ton retour et ta fidélité. Une démarche créative qui me stimule, tu as bien vue. 😉 Bonne semaine à toi aussi.
Bonjour Anne,
Bouhouu, ça fait un bout que je ne suis pas venue déposer un commentaire sur ton blog et j’ai aussi pris du retard dans la lecture de tes publications :-/
Mais là, je ne pouvais pas passer mon tour car tu abordes un sujet que j’affectionne particulièrement puisque je suis définitivement dans l’intuition dans la prise de mes photographies ^^
Nous avons cette démarche en commun 🙂
J’approuve donc à 200% ton point de vue concernant la technique vs l’intuition… Selon moi (et pour faire le parallèle avec un autre domaine artistique comme la danse), je pense que le chemin pour se mettre à l’écoute de son intuition (lorsque ce n’est pas naturel) est plus long et peut-être plus difficile que d’apprendre la technique, mais ça se travaille !
Et sinon, j’espère que tu vas bien ? Bonne journée, xxx 😉
Allô Céline, je suis super contente de voir ici! :))
Je trouve ton parallèle super intéressant. La danse, quand on est dans notre tête, nous fait faire des faux pas, haha! Alors que l’intuition, quand on se laisse aller, nous guide de façon naturelle, y’a peut-être des faux pas, mais ce n’est pas dramatique et on s’amuse. Yéééé!
Je vais bien, je te remercie. Ben hâte au printemps, surtout quand je vois les pommiers en fleurs à Londres. ^^
Bises et à bientôt! xxx
Disons aussi que, lorsqu’on a bien mis en place les bases techniques et qu’on n’a plus à réfléchir aux réglages, il devient plus facile de laisser place à la créativité!
J’en suis encore à la phase 1 😉 !
Bonjour Anne,
Tu peux te permettre d’être créative, tu as de superbes photos sur ton blog qui démontre que tu maîtrises bien la base. 😉